Georges Brassens ha sido siempre -y sigue siendo- mi cantante favorito. Sé que más que cantante tendría que decir poeta, coincidiendo con las calificaciones con las que, en nombre de todos los franceses y a título póstumo, François Mitérrand adornó su funeral; y basándome también en sus propias palabras, aquellas con las que intentó explicarnos el exceso de almidón que embadurnaba siempre su comportamiento en escena: "Yo no canto para los ojos, sino para los oídos".
Por tal motivo he querido reservarle un espacio en mi página Web, con el que deseo honrar su memoria y agradecer todos los momentos agradables que he pasado y que sin duda pasaré escuchándole.
La foto elegida para la cabecera -como no- tenía de ser la de un gato. Brassens vivía rodeado de ellos, era una de las tantas notas destacables del que fue su carácter bohemio, solitario y rebelde.
No resulta fácil elegir un tema, cualquiera de sus cerca de 200 canciones merecería estar aquí, sin que pueda encontrar una sola excepción; sin embargo opto por "El gorila", por ilustrativa a la hora de sacar a colación el espíritu reivindicativo y contestatario que caracterizó las décadas de los 60 y 70 en Francia.
"El gorila" es también el mejor manifiesto contra la pena de muerte que escuché jamás, es como si toda la canción no tuviese otro propósito que el de justificar sus últimos versos, aquellos en los que Brassens deja entrever que la mejor manera de hacer comprender -a los legisladores- nuestra oposición a la pena capital, es la de someterles al dolor, a la humillación ó incluso al cadalso.
Car le juge, au moment suprême,
Criait : "Maman !", pleurait beaucoup,
Comme l'homme auquel, le jour même,
Il avait fait trancher le cou.
Criait : "Maman !", pleurait beaucoup,
Comme l'homme auquel, le jour même,
Il avait fait trancher le cou.
La traducción que os brindo a continuación es absolutamente libre, con ello intento preservar -arrinconando la rima- la esencia de la canción.
Esa tarde las mujeres de la comarca contemplaban a un fornido gorila, enjaulado tras unos resistentes barrotes, y sin preocuparse excesivamente del qué dirían. Con tan desmedido interés como escaso pudor, estas comadres mostraban precisamente mayor curiosidad por el lugar anatómico que mi madre me prohibió citaros.
De repente la cárcel en la que vivía el bello animal se abrió, es posible que alguien la hubiese cerrado mal. El mono al salir de su celda exclamó:
"Hoy la pierdo!"
... Imagino que ya lo habréis adivinado: hablaba de su virginidad.
El director del zoológico gritaba desesperado:
"¡Cuidado!, ¡El gorila está en celo... y para colmo no ha conocido hembra!".
En cuanto supo que el primate no se había estrenado, y en lugar de aprovechar la ocasión, el público asistente huyó despavorido. Aquellas que minutos antes le escudriñaban lascivamente pusieron pies en polvorosa, como también de manifiesto una absoluta falta de continuidad en sus ideas. Sus temores, por otra parte, eran infundados: que el gorila nos supera con creces en la cópula es tema que resulta del dominio público, y asunto que numerosas mujeres podrían ratificar.
Todos corrieron a buscar refugio, fuera del alcance del cuadrúpedo, salvo una vieja decrépita y un joven magistrado, que debieron quedar paralizados en el estupor.
"Bah!, suspiraba la centenaria, es impensable que alguien pueda desearme a estas alturas".
El juez, por su parte, pensaba impasible y confiado:
"Me resulta completamente imposible que alguien pueda confundirme con una mona", aunque lo que sigue pondrá de manifiesto su error.
Y ahora, querido lector, intente usted ponerse en el lugar del mono y decirme: a la hora de elegir entre violar a un juez o a una ancestra... A quien elegiría usted de los dos?. Si se me plantease tal pregunta yo no dudaría en decantarme por la vieja. Sin embargo, aún admitiendo que el gorila podría ser un amante impagable, sabemos que por el contrario no destaca por su buen gusto, como tampoco por su espíritu. Por eso, en lugar de elegir a la vieja, como hubiera hecho cualquiera de nosotros, cogió al juez por la oreja y lo arrastró hasta un matorral.
Lo que sigue sería deleitable... por desgracia no puedo contarlo, aunque nos hubiera hecho reír un poco: ya que el juez, en el momento más álgido, lloraba mucho y pedía clemencia, de la misma manera que lo hizo el hombre a quién ese mismo día había mandado rebanar el cuello.
UNA VERSIÓN ESPAÑOLA
Afortunadamente tenemos una versión española a la que recurrir, y que debemos a Javier Krahe, Pablo Carbonell y Joaquin Sabina, todos ellos ex-combatientes del grupo La Mandrágora.
TEXTO DE LA VERSION ORIGINAL
C'est à travers de larges grilles,
Que les femelles du canton,
Contemplaient un puissant gorille,
Sans souci du qu'en-dira-t-on.
Avec impudeur, ces commères
Lorgnaient même un endroit précis
Que, rigoureusement ma mère
M'a défendu de nommer ici...
Gare au gorille !...
Tout à coup la prison bien close
Où vivait le bel animal
S'ouvre, on n'sait pourquoi. Je suppose
Qu'on avait du la fermer mal.
Le singe, en sortant de sa cage
Dit "C'est aujourd'hui que j'le perds !"
Il parlait de son pucelage,
Vous aviez deviné, j'espère !
Gare au gorille !...
L'patron de la ménagerie
Criait, éperdu : "Nom de nom !
C'est assommant car le gorille
N'a jamais connu de guenon !"
Dès que la féminine engeance
Sut que le singe était puceau,
Au lieu de profiter de la chance,
Elle fit feu des deux fuseaux !
Gare au gorille !...
Celles là même qui, naguère,
Le couvaient d'un œil décidé,
Fuirent, prouvant qu'elles n'avaient guère
De la suite dans les idées ;
D'autant plus vaine était leur crainte,
Que le gorille est un luron
Supérieur à l'homme dans l'étreinte,
Bien des femmes vous le diront !
Gare au gorille !...
Tout le monde se précipite
Hors d'atteinte du singe en rut,
Sauf une vielle décrépite
Et un jeune juge en bois brut;
Voyant que toutes se dérobent,
Le quadrumane accéléra
Son dandinement vers les robes
De la vieille et du magistrat !
Gare au gorille !...
"Bah ! soupirait la centenaire,
Qu'on puisse encore me désirer,
Ce serait extraordinaire,
Et, pour tout dire, inespéré !" ;
Le juge pensait, impassible,
"Qu'on me prenne pour une guenon,
C'est complètement impossible..."
La suite lui prouva que non !
Gare au gorille !...
Supposez que l'un de vous puisse être,
Comme le singe, obligé de
Violer un juge ou une ancêtre,
Lequel choisirait-il des deux ?
Qu'une alternative pareille,
Un de ces quatres jours, m'échoie,
C'est, j'en suis convaincu, la vieille
Qui sera l'objet de mon choix !
Gare au gorille !...
Mais, par malheur, si le gorille
Aux jeux de l'amour vaut son prix,
On sait qu'en revanche il ne brille
Ni par le goût, ni par l'esprit.
Lors, au lieu d'opter pour la vieille,
Comme l'aurait fait n'importe qui,
Il saisit le juge à l'oreille
Et l'entraîna dans un maquis !
Gare au gorille !...
La suite serait délectable,
Malheureusement, je ne peux
Pas la dire, et c'est regrettable,
Ça nous aurait fait rire un peu ;
Car le juge, au moment suprême,
Criait : "Maman !", pleurait beaucoup,
Comme l'homme auquel, le jour même,
Il avait fait trancher le cou.
Gare au gorille !...
Que les femelles du canton,
Contemplaient un puissant gorille,
Sans souci du qu'en-dira-t-on.
Avec impudeur, ces commères
Lorgnaient même un endroit précis
Que, rigoureusement ma mère
M'a défendu de nommer ici...
Gare au gorille !...
Tout à coup la prison bien close
Où vivait le bel animal
S'ouvre, on n'sait pourquoi. Je suppose
Qu'on avait du la fermer mal.
Le singe, en sortant de sa cage
Dit "C'est aujourd'hui que j'le perds !"
Il parlait de son pucelage,
Vous aviez deviné, j'espère !
Gare au gorille !...
L'patron de la ménagerie
Criait, éperdu : "Nom de nom !
C'est assommant car le gorille
N'a jamais connu de guenon !"
Dès que la féminine engeance
Sut que le singe était puceau,
Au lieu de profiter de la chance,
Elle fit feu des deux fuseaux !
Gare au gorille !...
Celles là même qui, naguère,
Le couvaient d'un œil décidé,
Fuirent, prouvant qu'elles n'avaient guère
De la suite dans les idées ;
D'autant plus vaine était leur crainte,
Que le gorille est un luron
Supérieur à l'homme dans l'étreinte,
Bien des femmes vous le diront !
Gare au gorille !...
Tout le monde se précipite
Hors d'atteinte du singe en rut,
Sauf une vielle décrépite
Et un jeune juge en bois brut;
Voyant que toutes se dérobent,
Le quadrumane accéléra
Son dandinement vers les robes
De la vieille et du magistrat !
Gare au gorille !...
"Bah ! soupirait la centenaire,
Qu'on puisse encore me désirer,
Ce serait extraordinaire,
Et, pour tout dire, inespéré !" ;
Le juge pensait, impassible,
"Qu'on me prenne pour une guenon,
C'est complètement impossible..."
La suite lui prouva que non !
Gare au gorille !...
Supposez que l'un de vous puisse être,
Comme le singe, obligé de
Violer un juge ou une ancêtre,
Lequel choisirait-il des deux ?
Qu'une alternative pareille,
Un de ces quatres jours, m'échoie,
C'est, j'en suis convaincu, la vieille
Qui sera l'objet de mon choix !
Gare au gorille !...
Mais, par malheur, si le gorille
Aux jeux de l'amour vaut son prix,
On sait qu'en revanche il ne brille
Ni par le goût, ni par l'esprit.
Lors, au lieu d'opter pour la vieille,
Comme l'aurait fait n'importe qui,
Il saisit le juge à l'oreille
Et l'entraîna dans un maquis !
Gare au gorille !...
La suite serait délectable,
Malheureusement, je ne peux
Pas la dire, et c'est regrettable,
Ça nous aurait fait rire un peu ;
Car le juge, au moment suprême,
Criait : "Maman !", pleurait beaucoup,
Comme l'homme auquel, le jour même,
Il avait fait trancher le cou.
Gare au gorille !...
2 comentarios:
Gracias Jas por compartirla con nosotros...Estoy descubriendo un monton de canciones, que quizas las conociera, pero que nunca había profundizado en ellas y es... gracias a ti!
Muchas gracias por estos comentarios estimulantes, Paloma!
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