miércoles, 8 de septiembre de 2010

Mi Credo




No queriendo dar por zanjado el post anterior, en el que abordabamos el tema de la fe, pretendo hablar del que ha sido mi Credo desde que el número de velas de mi tarta de cumpleaños me dió por supuesto el uso de la sinrazón.

No me fue inspirado por gurú alguno, no fueron las palabras de un santo varón ni la lectura de ningún libro sagrado... Fue algo tan banal, tan sencillo, profano y superficial como el texto de una canción, lo que señaló el que habría de ser mi norte espiritual, desde la más tierna adolescencia y hasta hoy.

La canción es "Le mécréant", de Georges Brassens. En sus últimos versos se encierra un Dogma mayor que el que pueda resultar de la suma de todas las religiones monoteistas. Son palabras de un agnóstico... 

"Si l'Eternel existe, en fin de compte, il voit
Qu'je m'conduis guèr' plus mal que si j'avais la foi"

Traducido al castellano:

"Si Dios existiese, al fin y al cabo podría ver
Que me porto tan bien como aquellos que tienen fe"




LE MÉCRÉANT
(Georges Brassens)

Est-il en notre temps rien de plus odieux
De plus désespérant, que de n'pas croire en Dieu ?
J'voudrais avoir la foi, la foi d'mon charbonnier
Qui est heureux comme un pape et con comme un panier
Mon voisin du dessus, un certain Blais' Pascal
M'a gentiment donné ce conseil amical
" Mettez-vous à genoux, priez et implorez
Faites semblant de croire, et bientôt vous croirez "
J'me mis à débiter, les rotules à terr'
Tous les Ave Maria, tous les Pater Noster
Dans les rues, les cafés, les trains, les autobus
Tous les de profundis, tous les morpionibus
Sur ces entrefait's-là, trouvant dans les orties
Un' soutane à ma taill', je m'en suis travesti
Et, tonsuré de frais, ma guitare à la main
Vers la foi salvatric' je me mis en chemin
J'tombai sur un boisseau d'punais's de sacristie
Me prenant pour un autre, en choeur, elles m'ont dit
"Mon pèr', chantez-nous donc quelque refrain sacré
Quelque sainte chanson dont vous avez l'secret"
Grattant avec ferveur les cordes sous mes doigts
J'entonnai "le Gorille" avec "Putain de toi"
Criant à l'imposteur, au traître, au papelard
Ell's veul'nt me fair' subir le supplic' d'Abélard
Je vais grossir les rangs des muets du sérail
Les bell's ne viendront plus se pendre à mon poitrail
Grâce à ma voix coupée j'aurai la plac' de choix
Au milieu des petits chanteurs à la croix d'bois
Attirée par le bruit, un' dam' de Charité
Leur dit : " Que faites-vous ? Malheureus's arrêtez
Y a tant d'homm's aujourd'hui qui ont un penchant pervers
A prendre obstinément Cupidon à l'envers
Tant d'hommes dépourvus de leurs virils appas
A ceux qu'en ont encor' ne les enlevons pas "
Ces arguments massue firent un' grosse impression
On me laissa partir avec des ovations
Mais, su'l'chemin du ciel, je n'ferai plus un pas
La foi viendra d'ell'-même ou ell' ne viendra pas
Je n'ai jamais tué, jamais violé non plus
Y a déjà quelque temps que je ne vole plus
Si l'Eternel existe, en fin de compte, il voit
Qu'je m'conduis guèr' plus mal que si j'avais la foi


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